Des joueuses sud-africaines, nigérianes et camerounaises seront à l’honneur cette année lors de la Coupe du monde féminine.
L’année
2019 sera celle de la Coupe du monde féminine de football, qui aura lieu
du 7 juin au 7 juillet en France. Sur les 24 équipes qualifiées, trois
sont africaines : l’Afrique du Sud, le Cameroun et le Nigeria. Top 5 des
joueuses les plus prometteuses.
- Thembi Kgatlana (Afrique du Sud)
L’Afrique
du Sud lui doit en grande partie sa sélection, pour la première fois de
son histoire, en phase finale de la Coupe du monde. Thembi Kgatlana,
22 ans, a marqué cinq buts lors des matchs de qualification, lors de la
Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Ghana, en novembre, ce qui fait de
cette joueuse de petite taille (1,56 m) la meilleure attaquante du
tournoi. Cette brillante étudiante, qui préparait un bachelor de
tourisme, a fait ses débuts avec l’équipe de l’université du Cap, avant
de franchir un palier en 2018 en signant avec l’équipe américaine de
Houston Dash, qui évolue dans l’un des meilleurs championnats de
football féminin du monde.
En
dépit de ses 24 ans, Asisat Oshoala affiche un CV bien fourni.
Internationale depuis 2011, elle a remporté en novembre sa troisième CAN
avec les Super Falcons, l’équipe nigériane de football féminin, et a
obtenu le titre de meilleure joueuse africaine en 2014, 2016 et 2017.
Née près de Lagos, la buteuse a quitté son pays et Port Harcourt, son
dernier club, pour l’Angleterre en 2015. Peinant à s’imposer à Liverpool
d’abord, à Arsenal ensuite, elle a rejoint le très rémunérateur
championnat chinois, à Dalian Quanjian, en 2017. Surnommée « Seedorf »
en référence à l’ancien milieu de terrain néerlandais aujourd’hui
sélectionneur du Cameroun, elle est une star au Nigeria, où l’ancien
président Goodluck Jonathan l’a décorée en 2014 de l’ordre du Niger.
- Gabrielle Onguéné (Cameroun)
Le
Cameroun va disputer sa deuxième Coupe du monde consécutive et
Gabrielle Onguéné, déjà présente en 2015 au Canada, en sera.
L’attaquante de 29 ans, qui fréquente le haut niveau depuis près de dix
ans, a disputé de nombreuses compétitions internationales. Celle qui a
rejoint en 2015 le championnat de Russie avait connu une première
expérience mitigée dans ce pays, à Kaliningrad en 2012, avant de se
refaire une santé sportive à Yaoundé avec les Louves Minproff. La Lionne
évolue désormais au CSKA Moscou, qui a décidé de la conserver jusqu’en
juin 2020 malgré les nombreuses sollicitations qu’elle a reçues.
- Tochukwu Oluehi (Nigeria)
Si
le Nigeria est devenu champion d’Afrique, il le doit beaucoup à sa
gardienne. A 31 ans, elle n’a encaissé qu’un seul but lors de la CAN et a
impressionné les Camerounaises en demi-finale puis les Sud-Africaines
en finale lors des séances de tirs au but, en repoussant quatre
tentatives adverses. Tochuwu Oluehi est l’un des principaux atouts des
Super Falcons. Côté club, elle est revenue aux Rivers Angels, le grand
club de Port Harcourt, après des expériences biélorusse et norvégienne.
La Nigériane ne cache pas son ambition de rejouer un jour en Europe.
- Raïssa Feudjio (Cameroun)
A
23 ans, la Camerounaise fait partie des valeurs sûres du football
africain. Milieu de terrain d’Aland United (Finlande), où elle évolue
depuis deux ans, Raïssa Feudjio avait quitté son pays en 2014 pour la
Turquie. Elle a déjà disputé trois phases finales de CAN, la Coupe du
monde 2015 et les Jeux olympiques de 2012 à Londres, et a poursuivi sa
progression dans des championnats plus structurés que celui du Cameroun.
Très populaire dans son pays, elle a été victime d’une folle rumeur sur
les réseaux sociaux, où sa mort lors d’un accident de la circulation
avait été annoncée. Bien vivante, Raïssa Feudjio s’était empressée de
rassurer ses fans, photos à l’appui.
Le Monde