Après 2003 et 2019, le Cameroun va tenter de remporter une troisième couronne continentale en catégorie U17. Les Lionceaux sont arrivés en terre algérienne mercredi dernier avec une seule ambition, conserver leur titre. Mais en ont-ils les moyens ?
En 13 éditions de la Coupe d’Afrique des nations U17, le Cameroun a déjà participé 7 fois à cette compétition. Cette fois en Algérie, ce sera la 8e fois pour l’équipe cadette du Cameroun de disputer une coupe d’Afrique. Equipe nationale la plus titrée de la catégorie sur le continent avec le Ghana, la Gambie et le Mali (2 sacres chacun), le Cameroun aura l’occasion d’être seul en tête de ce classement en cas de victoire finale en Algérie. Vainqueur du tournoi UNIFFAC qualificatif à la CAN, Angel Yondjo Matah et ses partenaires veulent aussi écrire l’histoire à leur façon, avec leurs moyens.
Une préparation optimale
Avant d’aller en Algérie, les Lionceaux du Cameroun ont bénéficié d’une préparation à la hauteur de leurs ambitions. Depuis la fin du tournoi de l’UNIFFAC en janvier, les Lionceaux ont eu 3 stages avec des matchs amicaux pour affûter leurs griffes. Le dernier des trois faisant office de mise au vert s’est déroulé en Tunisie où Serges Mimpo et ses hommes ont disputé 3 matchs amicaux face à des clubs tunisiens avec des victoires à chaque fois. Espérance de Tunis, Club Africain de Tunis et Étoile Sportive du Sahel, tous sont passés à la trappe. Rendu à la fin de la préparation, l’équipe du Cameroun peut attendre la compétition avec un moral au beau fixe, du fait d’un capital confiance à son comble.
De réelles certitudes dans le jeu
Au delà des résultats sur ce dernier stage, le groupe a laissé beaucoup de satisfaction au niveau du contenu. L’on a à chaque fois vu une équipe du Cameroun à l’aise dans le jeu, mais surtout avoir le contrôle et la maîtrise des rencontres. Les circuits et phases de jeu étaient cohérents rendant les animations offensives et défensives fluides. Chaque joueur maîtrisait son rôle sur l’aire de jeu, et certains des buts inscrits témoignent suffisamment de la bonne maîtrise collective du groupe. 80% de l’effectif était déjà présent à L’UNIFFAC, ce qui explique le niveau d’automatisme dans le jeu.
Des hommes et des circuits forts
La force de l’équipe U17 camerounaise dans cette CAN en Algérie réside aussi sur des Hommes et des circuits forts. En effet, le Cameroun dispose d’une colonne vertébrale constituée de joueurs qui se connaissent parfaitement, du fait de leur appartenance à une même académie. Jonathan Badang dans les buts, Charles Atalmba en défense centrale, Collins Akamba dans l’entre-jeu et Angel Yondjo Matah à la pointe de l’attaque, les quatre gamins de l’Elite Football Boissons du Cameroun (EFBC) constituent l’axe fort des Lionceaux.
À côté de cette colonne vertébrale, il y a le côté droit où le latéral Magelan Talipouo et Harouna Djibirin (attaquant côté droit) ont développé une belle complicité depuis plusieurs matchs. Le premier, dur sur l’homme et infranchissable en un contre un, est une véritable muraille qui malmène les attaquants adverses sur son côté. Devant lui, Harouna Djibirin est un véritable « faiseur de différences ». Intraitable en un contre un, c’est un véritable poison pour les latéraux. Il est injouable quand il arrive lancé et mystifie systématiquement les défenseurs pour servir « le tueur » Angel Yondjo Matah.
Un espoir de sacre légitime ?
Le Cameroun quoiqu’il en soit, arrive en Algérie dans la peau du Favori, en raison de son histoire dans le football africain, mais surtout en raison de son statut de tenant du titre. S’il y a une certitude, c’est qu’un nouveau sacre du Cameroun fera un grand bien au public, mais aussi aux dirigeants, surtout en ce moment où les victoires se font de plus rares dans nos sélections qui enchaînent les déconvenues. Une préparation optimale, des certitudes dans le jeu et des individualités au talent indiscutable, conjugué à l’état d’esprit conquérant propre aux Camerounais, il est claire que les Lionceaux du Cameroun, bienque chaque match ait sa vérité, ont le droit de rêver, rêver d’un troisième sacre continental.
