
Ce mercredi 23 février, tous les amateurs de football Camerounais attendent de voir la fumée blanche sortir du toît de Tsinga (siège de la FECAFOOT) en rapport avec la position de Samuel Eto’o sur l’avenir de Conceiçao: Voici en “exclusivité” la décision du double champion d’Afrique, telle que pressentie par notre rédaction.
Après une coupe d’Afrique des Nations relativement réussie avec une place de troisième au classement général, les camerounais dans leur majorité sont néanmoins restés sur leur faim au sujet de la capacité du sélectionneur à manager efficacement cette équipe. Au delà de la place de 3e acquise dans cette compétition qu’abritait le pays, les camerounais, réputés exigeants et insatiables, ont vite fait de trouver pour responsable de l’élimination en demi-finale, le sélectionneur Antonio Conceicao. Une position pas nécessairement partagée par le ministre des sports et de l’éducation physique qui a estimé que l’équipe est perfectible, et qu’il fallait juste donner du temps au staff. Une position que n’avait pas appréciée Samuel Eto’o, qui, s’était donné par la voix de son comité exécutif 72 heures pour se prononcer sur l’avenir de Conceiçao, entant que tutelle technique du sélectionneur, d’après les lois internes du Cameroun.
Depuis lors un bras de fer souterain avait démarré entre les deux institutions, et à la veille de l’échéance, Samuel avait alors décidé de demander une prorogation de ces 72 heures à son COMEX, ceci jusqu’au 23 février. Nous y sommes donc… ou presque ! Samuel doit se prononcer demain mercredi. Va-t-il remercier Conceicao ? Peut-il remercier le portugais ? Que va-t-il se passer ce mercredi ? Voici la réponse.
En l’état actuel des choses, il est évident que Samuel a déjà revu sa position initiale au sujet de Conceiçao. Non pas par sa propre volonté, mais du fait du rapport de force qui actuellement lui est défavorable. En effet, face à la machine étatique déjà en branle avec comme face visible de l’iceberg le Ministre des sports et de l’éducation physique, Samuel devrait, en homme Intelligent, aller dans le même sens que “l’Etat”. Difficile et même impossible d’imaginer un scénario contraire, car avec le recul, l’ex Pichichi de la Liga s’est mis à jour en intégrant la réalité camerounaise qui, fait du football un instrument de gouvernance pour le pouvoir central, et donc trop précieux pour le laisser fonctionner indépendamment des politiques.
Samuel Eto’o est incontrôlable, on le sait, l’ordre gouvernant au Cameroun le sait mieux que quiconque. Difficile donc dans le contexte camerounais, de voir les politiques lui céder une partie aussi importante du pouvoir. On peut dans le meilleur des scénarii imaginer une FECAFOOT de plus en plus autonome, mais l’indépendance totale de cette institution au Cameroun reste une simple vue de l’esprit. Pour grappiller quelques bribes d’indépendance de la FECAFOOT auprès de l’ordre gouvernant camerounais, il faut davantage de subtilité, de tact, et même de ruse.
En clair, Samuel Eto’o, en l’état actuel des choses, devrait s’aligner derrière les jalons posés par Narcisse Mouelle Kombi, en laissant Antonio Conceicao travailler, au minimum jusqu’à l’issue de la double confrontation face à l’Algérie.
Alain Denis Ikoul
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